Finis-terriens
Quand deux bretons se rencontrent à Paris, qu'est ce qu'ils se racontent ? Des histoires de finistériens... Les deux finistériens ce sont Yann Tiersen et Christophe Miossec et ce nouvel opus est au niveau du talent de ses deux auteurs. On est loin des mélodies d'Amélie Poulain et cet album est fouillé. Musicalement de jolies balades nous transportent même si les textes sont parfois graves. Le monde du travail tant décrié aujourd'hui est justement abordé sous un angle qui colle a l'actualité - se rendre malade pour ce putain d'emploi (Les chiens de paille), l'incertitude du lendemain et la précarité (CDD)... L'amour je t'hais me (nos plus belles années, Hais-moi).
Il se pose aussi une question que l'on est beaucoup à se poser : à quoi pensent les joggers du dimanche ? et puisqu'on est au dimanche, jour des courses, Jésus au P.M.U demandant à dieu comment gagner dans la dernière. Le lot de beaucoup de joueurs accros à cet impôt direct. On va à Montparnasse (passage obligé quand on est à Paris dans le studio de Yann Tiersen (qui joue ici tous les instruments, comme à l'acoutumée), pour revenir à Concarneau Loin de la foule. S'il se referme sur une fortune de mer, cet album est loin d'en être une et Christophe Miossec met la barre haut pour réaliser son prochain album. L'ouverture : seul ce que j'ai perdu (m'appartient à jamais) donne le ton de l'album j'aurai juste souhaité un livret plus fourni car la rencontre de deux talents de la trempe de Tiersen et Miossec aurait permis de réaliser un livret plutôt qu'un simple assemblage de photos avec des textes mis bouts à bout. Donnez-nous envie d'acheter des disques... Allez, comme on dit là-bas, il faut savoir quand c'est fini s'taire ! Alors je me tais et juste avant vous dit : courrez acheter l'album de Miossec.
Bonne nuit les petits...